Le cours du gaz continue d’exploser en raison du conflit entre la Russie et l’Ukraine au détriment des professionnels et particuliers des pays consommateurs.
Cette situation bouleverse la situation économique des fournisseurs qui, avec leurs contrats « à prix fixe » pénalisent leurs finances en raison de ces hausses incontrôlées qu’ils ne peuvent répercuter.
Avec des achats à prix forts et des prix de revente plus bas, ils sont contraints de vendre à perte.
La seule alternative à envisager ? Changer de fournisseur.
Les tarifs réglementés sont, quant à eux, bloqués, et ce jusqu’à la fin 2022, pour disparaître en juillet 2023. En France, cela représente quatre millions de foyers abonnés.
Le fournisseur GreenYellow a tenu à avertir ses clients que sa filiale ne serait plus en mesure d’honorer les contrats souscrits…
Pour ce qui est d’Antargaz, ils ont pris la décision de ne plus accepter de nouveaux contrats et ne renouvellerons pas les contrats arrivant à terme. Pour les mois de mars et avril, cela concerne environ 500 clients qui n’auront plus accès au gaz à prix fixe.
Les fournisseurs annoncent des augmentations entre 23 et 94 % sur l’année
Une étude réalisée par Le Figaro révèle que la hausse des prix du gaz entre mai 2021 et Avril 2022 s’évalue entre 23% et 94% en fonction des fournisseurs.
Depuis 2007 le marché étant ouvert à la concurrence, de nombreux fournisseurs ont fleuri dans le marché du gaz et qui se retrouvent dans des situations délicates.
Cette analyse fait également apparaître grâce aux mesures – à l’initiative du gouvernement – visant à encadrer les tarifs avec les tarifs réglementés, les fournisseurs historiques n’enregistrent qu’une hausse limitée à 23% pour une personne vivant seule.
La hausse des prix du gaz démontre qu’il y a peu de chance de trouver aussi avantageux
Face à cette situation d’augmentation des prix d’achat du gaz par les fournisseurs, ces derniers n’hésitent pas à résilier les contrats qu’ils proposaient alors à prix fixe.
Du côté des clients consommateurs, l’incertitude est totale avec une méconnaissance de ce que cela va coûter à court, moyen et long terme. Il faut dire que les autres contrats, suivant les tarifs réglementés et les cours du marché connaissent la hausse du prix du gaz, et de fait, celui de l’électricité. Les deux énergies n’ayant pas été découplées comme avancé par le Ministre Bruno Le Maire, si le gaz monte, l’électricité suit.
À ce jour, le coût moyen d’un contrat pour une famille de quatre personnes dont le foyer est chauffé au gaz est estimé entre 1700 et 2500 € sur l’année, selon le fournisseur. On constate fréquemment un doublement de la facture de gaz pour les particuliers, les PME et les copropriétés.
Avec la hausse des prix du gaz, faut-il se passer du gaz russe ?
C’est une question qui mérite de se poser, et si cela est le cas pour le charbon qui fait l’objet d’un embargo, l’Union Européenne hésite encore à prendre la même décision pour ce qui est du gaz. Et même si 80% des français seraient favorables à cette décision, il convient d’analyser la décision au niveau européen car la dépendance au gaz russe n’est la même dans tous les pays.