C’est une première depuis 2021 avec un niveau de prix du gaz au plus bas. Les raisons sont simples avec une chute de la demande en raison de la météo offrant des températures agréables pour la saison et des stocks suffisants ! Pour la première fois, les états européens vont pouvoir réaliser des achats de gaz groupés.
La semaine dernière, nous avons pu observer un prix du gaz au plus bas depuis 2 ans. Cela est la résultante d’un marché bien approvisionné et d’un niveau de stockage confortable en complément d’une météo tempérée, ce qui a pour conséquence de réduire la demande.
Considéré comme la mesure étalon de référence à l’échelle du continent européen, le TTF Néerlandais était valorisé à 29.90€ du MWh. Un prix jamais vu depuis Juin 2021.
En effet, le prix de vente du gaz naturel a chuté de près de 60% depuis le début de l’année, bien loin de la valorisation atteinte en mars 2022 qui était alors de 345€ le MWh. Malgré tout, il convient de reconnaître que c’est toujours deux fois supérieur aux prix de 2020 qui oscillaient à plus ou moins 15€ le MWh
Une consommation en baisse.
Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb indique au sein d’une note que « Le niveau global de consommation de gaz naturel a continué à baisser » en raison des températures élevées en Europe en ce premier semestre 2023, notamment à l’heure où le chauffage représente la première source de consommation de gaz chez les particuliers.
Aussi fou que cela puisse paraître « Le réchauffement climatique réduit la demande de gaz pour le chauffage » en raison des températures de saison largement dépassées.
Cela influence aussi les stocks et Bjarne Schieldrop indique que « Les stocks sont proches des niveaux record pour cette période de l’année », au point que l’Europe soit armée pour se constituer les stocks pour la prochaine saison hivernale.
« La crise énergétique européenne a effectivement été interrompue grâce à une adaptation exceptionnelle de l’UE à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie », et la diversification en guise d’adaptation au conflit a permis aux Européens de se passer du gaz d’origine russe.
Une baisse des importations de gaz russe
Les importations en gaz russe représentaient environ 40% du total des imports avant la guerre pour aujourd’hui, ne s’élèvent qu’à 10% aujourd’hui
Les raisons sont multiples et les causes le sont tout autant avec une augmentation des livraisons par gazoduc entre partenaires historiques : la Norvège et l’Algérie notamment !
Les importations massives en Gaz Naturel Liquéfié (GNL) en provenance des Etats-Unis et du Qatar afin de compenser les approvisionnements passés russes.
En guise de poursuite de ses actions l’Union Européenne a décidé de lancer son premier appel d’offres en vue de réaliser des achats de gaz de manière groupée. Cela a pour but d’obtenir des prix plus compétitifs dans le but de reconstituer les stocks pour l’hiver prochain et pas moins de 25 fournisseurs font l’objet de cette consultation.