Après des périodes fluctuantes dans sa production d’électricité, la France peut à nouveau se vanter de ses niveaux d’exportation. En effet, le vendredi 22 décembre, le pays a établi un nouveau record en exportant plus de 18 000 MW d’électricité, dépassant ainsi le précédent record de février 2019, qui était de 17 415 MW.

La France retrouve sa position de grand exportateur d’électricité.

Alors que la France renoue avec ses exportations d’électricité depuis janvier 2023, le gestionnaire du réseau électrique RTE a déclaré le mardi 26 décembre que les marchés ont réservé des capacités d’exportation atteignant un pic de 18 680 mégawatts (MW) le vendredi précédent, surpassant ainsi le record de 2019. Après une année 2022 difficile, marquée notamment par des problèmes de corrosion sur les réacteurs nucléaires d’EDF, la réduction de la consommation d’énergie et l’augmentation de la production nucléaire et éolienne ont impulsé une reprise des exportations françaises. En conséquence, la France reprend sa position en tant que grand exportateur d’électricité. Cela intervient alors que, sur les six derniers mois de l’année précédente, le pays avait exceptionnellement importé près de 14 térawattheures d’électricité. Les exportations d’électricité du vendredi dernier étaient destinées principalement au Royaume-Uni (3 GW), à l’Allemagne et au Bénélux (5,4 GW), à la Suisse (3,2 GW), à l’Italie (4,4 GW) et à l’Espagne (2,6 GW), comme l’a révélé RTE.

Énergie nucléaire, énergie éolienne et réduction de la consommation.

RTE a expliqué ce revirement en mettant en avant des conditions météorologiques favorables, une demande énergétique en déclin, et la remise en service presque complète du parc nucléaire, désormais capable d’atteindre une puissance de 50 GW. Le gestionnaire du réseau a souligné que la demande énergétique est actuellement relativement basse en France en raison de la période de vacances. De plus, Météo-France a observé des températures exceptionnellement élevées la semaine dernière, en particulier le jeudi, avec une augmentation de 4 à 6 degrés au-dessus des normales saisonnières, ce qui a conduit à une moyenne nationale de 8,2°C.

Quant aux éoliennes, on constate une production importante grâce à des vents puissants, ce qui permet notamment aux pales de tourner à pleine capacité, générant ainsi pas moins de 17 000 MW le jeudi dernier.

Malgré l’augmentation significative des exportations, le gouvernement est d’avis que cela n’est pas suffisant et a récemment pressé EDF à produire un surplus de « 100 TWh » par rapport aux 279 térawattheures d’énergie nucléaire générés en 2022, d’ici à la fin de la décennie. La réalisation de cet objectif par l’énergéticien demeure incertaine. Toutefois, cette perspective est renforcée par l’installation prochaine d’environ cinquante parcs éoliens terrestres sur le territoire. Ces initiatives ne seront d’ailleurs pas les dernières, car le gouvernement envisage de doubler les capacités éoliennes installées d’ici à 2035.