Il y a 10 jours, Marc Benayoun, directeur exécutif du groupe EDF en charge du Pôle Clients, Services & Territoires, a annoncé la signature de 671 contrats de fourniture d’électricité avec des entreprises, totalisant légèrement plus de 20 térawattheures (TWh), dans le cadre de la nouvelle politique commerciale de l’entreprise.
Lors d’une audition devant une commission d’enquête sur l’électricité au Sénat, Marc Benayoun a indiqué que les contrats avaient une durée de quatre à cinq ans et a souligné le caractère « considérable » du volume contractualisé.
Le responsable a aussi mentionné qu’EDF, dans le but de partager ses risques et d’assurer une visibilité sur ses revenus face à d’importants besoins d’investissement, avait conclu trois lettres d’intention avec des clients fortement consommateurs d’électricité en vue de la conclusion de « contrats pour allocation nucléaire » (CAPN), pour un total de 10 TWh.
Ces récents contrats à long terme font partie de la stratégie commerciale mise en place par EDF pour approvisionner ses clients à partir de 2026, année d’introduction d’un nouveau dispositif destiné à remplacer la régulation actuelle connue sous le nom d’Arenh (accès réglementé à l’électricité nucléaire historique).
En février, la compagnie d’électricité publique avait signalé que la baisse des prix du marché rendait difficile la conclusion de contrats à moyen et long terme avec ses clients et ses concurrents tels qu’Engie ou TotalEnergies, car les acheteurs potentiels privilégiaient l’approvisionnement à court terme.
En mai ou juin prochain, l’État et EDF ont prévu d’évaluer la faisabilité du nouveau cadre de régulation français, convenu en novembre dernier, qui implique une taxation des revenus d’EDF à partir d’un seuil de prix d’environ 78 euros par mégawatt-heure. (Reportage de Benjamin Mallet, révisé par Jean Terzian)