Outre-Atlantique, les marchés financiers sont secoués par l’incertitude entourant les premières mesures du second mandat de Donald Trump. Les investisseurs redoutent l’impact potentiel de nouvelles politiques protectionnistes ou fiscales sur l’économie mondiale, alimentant une aversion au risque qui pèse sur les indices boursiers.
En France, l’agence Moody’s a abaissé vendredi la note d’émetteur long terme du pays de « Aa2 » à « Aa3 », invoquant une faible probabilité que le prochain gouvernement parvienne à réduire durablement les déficits budgétaires. Cette décision reflète un scepticisme croissant envers la capacité de la France à stabiliser ses finances publiques, malgré des pressions récurrentes pour plus de discipline budgétaire.
Cette dégradation risque d’entraîner une hausse des coûts d’emprunt pour l’État, compliquant davantage les équilibres financiers. Elle souligne également les défis majeurs à venir pour le futur gouvernement, pris entre la relance économique et la maîtrise des dépenses publiques.
Tendance baissière pour le gaz
En France, les stocks de gaz enregistrent un niveau nettement inférieur à celui de l’an dernier à la même période, atteignant 69 % contre 88 % précédemment. Cette diminution pourrait susciter des inquiétudes quant à la capacité du pays à faire face à la demande hivernale, notamment en cas de vague de froid prolongée. Cependant, le marché reste pour l’instant serein, soutenu par des facteurs rassurants.
D’une part, les importations de gaz en provenance de Norvège demeurent stables, assurant un approvisionnement régulier et prévisible. D’autre part, les flux de GNL (gaz naturel liquéfié) continuent d’être abondants, notamment grâce à une offre mondiale toujours soutenue et à des capacités d’importation renforcées en France.
Ces éléments contribuent à apaiser les craintes de pénurie à court terme, même si la vigilance reste de mise. La dépendance accrue envers ces sources externes souligne toutefois l’importance d’une gestion rigoureuse des réserves et des approvisionnements pour garantir la sécurité énergétique du pays face aux aléas climatiques et géopolitiques.
Cal-25 : 39,849 €/MWh
-8,74 %
Cal-26 : 33,944 €/MWh
-3,03 %
Cal-27 : 28,888 €/MWh
+ 0,28 %
Évolution du prix du gaz depuis 1 an (en €/MWh)
Évolution des prix du gaz depuis 1 mois (en €/MWh)
L’électricité marque un recul
Les prix de l’électricité continuent de refléter la tendance baissière observée sur le marché du gaz. Cette dynamique s’explique par une demande toujours faible, freinée par des températures clémentes et une activité industrielle modérée. Parallèlement, l’offre reste abondante, soutenue notamment par une disponibilité nucléaire élevée en France, atteignant actuellement 88 %.
Cette situation d’équilibre favorable entre l’offre et la demande contribue à maintenir la pression à la baisse sur les prix de l’électricité, renforçant ainsi la sérénité du marché à court terme. Toutefois, cette accalmie reste vulnérable à d’éventuels chocs, comme des pics de froid ou des perturbations dans l’approvisionnement énergétique.
Cal-25 : 69,64 €/MWh
-6,84 %
Cal-26 : 64,84 €/MWh
-0,37 %
Cal-27 : 62,27 €/MWh
+ 0,37 %
Évolution du prix de l’électricité depuis 1 an (en €/MWh)
Évolution des prix de l’électricité depuis 1 mois (en €/MWh)
Le carbone décroît
Le prix des droits d’émission de CO₂ enregistre une baisse notable d’environ 4 €/t sur la semaine, suivant la tendance baissière des cours du gaz. Cette diminution reflète un ajustement du marché carbone, fortement influencé par le coût des énergies fossiles. La corrélation entre ces deux marchés souligne l’impact des fluctuations du gaz sur les mécanismes de tarification des quotas d’émission en Europe.
66,47 €/t
-5,62 %
Évolution du prix du carbone depuis 1 an (en €/t)
Hausse du pétrole liée aux incertitudes géopolitiques
Les prix du pétrole connaissent une forte hausse cette semaine, stimulée par des facteurs géopolitiques. La chute de Bachar al-Assad contribue à accroître l’instabilité au Proche-Orient, tandis que, selon le Wall Street Journal, la nouvelle administration Trump envisage une frappe aérienne contre les installations nucléaires iraniennes. En Europe, les 27 États membres ont durci leurs sanctions contre la Russie, et de son côté, Joe Biden accélère son soutien à l’Ukraine avant la passation de pouvoirs à son successeur le 20 janvier prochain.