99% du gaz consommé en France est importé et la crise sanitaire mondiale a contribué à augmenter les prix du gaz à l’échelle planétaire de 7,8%.
Conséquence collatérale de cette hausse, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) s’est prononcée en faveur du projet d’arrêté tarifaire de vente de gaz naturel d’Engie de 9,96% HT dès le 1 Juillet 2021.
C’est le 27 Mai dernier que la CRE a fait part au ministère de la transition écologique et au ministre de l’économie, des finances et de la relance de son rapport d’analyse sur les frais qu’ils soient d’approvisionnement ou hors approvisionnement en 2020. Fort d’un prévisionnel des coûts sur la période Juillet 2021 – Juin 2022 le gouvernement et la CRE ont convenu d’un arrêté tarifaire tenant compte des évolutions et des recommandations émises sur la période ci-dessus mentionnée.
Les coûts d’approvisionnement en question…
La conjoncture observée au cours des derniers mois a conduit à la très forte hausse des prix du gaz à l’échelle mondiale. Cela s’explique par divers facteurs :
– Une augmentation de la demande dans les pays Asiatiques, Européens, et Sud-Américains en raison de la reprise de l’activité économique post confinement.
– La progression du prix des quotas d’émission deCO² sur le continent Européen qui conduit à l’augmentation de la consommation de gaz afin de produire de l’électricité
– La baisse des importations de gaz norvégien pour l’Europe en raison d’opération de maintenance en Mer du Nord
– Les conditions météorologiques qui ont conduit à des fortes consommations durant l’hiver et le printemps ainsi qu’au faible remplissage des stocks européens
Autant de raisons qui ont conduit à la forte croissance des coûts d’approvisionnement dont l’augmentation s’élève en moyenne à 7,80%sur les tarifs réglementés de vente.
… Les coûts hors approvisionnement aussi responsables
La commission vérifie que le mode d’évaluation des coûts hors approvisionnement est responsable de la hausse des prix de vente du gaz à hauteur de 2,16% !
Ici aussi, la raison de cette augmentation est toute connue et résulte de la hausse du coût des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), induite par :
· L’augmentation du niveau global des obligations des CEE classiques et précarité avec l’entrée en vigueur de la 5e période CEE au 1er janvier 2022 ;
· Le transfert vers le gaz d’une partie des obligations CEE qui pesaient précédemment sur l’électricité.
Vous l’aurez compris, les CEE sont responsables de la hausse de 2,32% des tarifs réglementés bien que cette hausse soit en partie contrebalancée par :
– la baisse des coûts commerciaux hors CEE qui sont à l’origine d’une augmentation de 1,66% des tarifs.
– La réduction des coûts d’infrastructure qui aboutissent à la hausse de 0,50% des tarifs
Compte tenu de ces éléments, ENGIE augmente ses tarifs de 9,96% en comparaison avec le barème applicable au 1er Juin 2021
Au-delà d’ENGIE, la Commission se prononce en faveur de l’évolution positive des tarifs réglementés pour 22 Entreprises Locales de Distribution (ELD) telles que Gaz de Bordeaux, Énergies de Strasbourg ou encore Gaz et Electricité de Grenoble.