Ce n’est plus un secret pour personne, le prix de l’énergie et de l’électricité croît dans l’hexagone. Et c’est très clairement que le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire à mis en garde contre les répercussions que peuvent avoir la hausse des tarifs de l’énergie.
Et c’est tout le sens des dispositions prises par le gouvernement pour endiguer l’influence négative de cette hausse sur les ménages français et sur les consommateurs de manière générale qu’ils soient particuliers ou professionnels. Et cela au moyen de dispositifs tels que :
- Le bouclier tarifaire
- La vente à prix bas de l’électricité par EDF
- La baisse des taxes sur l’électricité
Malgré cela, cette augmentation substantielle pourrait dans un avenir proche avoir des conséquences dévastatrices.
Pourquoi les tarifs augmentent-ils de la sorte ? Et surtout, de quels moyens disposons-nous pour annuler ou limiter cette hausse des prix ?
Les raisons de la hausse des prix de l’électricité ?
Depuis de nombreuses années les spécialistes des marchés de l’énergie s’accordaient à dire qu’une baisse globale des prix de l’énergie était à prévoir en raison de divers facteurs tels que :
- Le développement des énergies renouvelables
- Le développement du gaz de schiste
- La baisse globale des activités industrielles à l’échelle mondiale
Inutile de préciser que nous sommes loin du compte et que cette hausse des prix de l’énergie semble s’installer de manière durable et les raisons de cette augmentation sont, elles aussi, diverses et résultent de divers points clés comme :
- La hausse du prix du CO2
- L’écrêtement de l’ARENH à 100 TWH et à 120 TWH
- Les nombreuses opérations de maintenance sur une large partie des centrales de l’hexagone
Sur le mois de janvier, si nous réalisons une moyenne et sur EPEX nous sommes à environ 260€ le MWh (en ayant franchi ces derniers jours le cap de 300 MWH) à mettre en face des 42 MWH de l’ARENH et d’une fluctuation moyenne sur EPEX entre 60 et 100€ le MWH les années précédentes.
L’impact de la hausse des prix sur les consommateurs
Il y a une catégorie de professionnels qui souffrent grandement et qui prennent de plein fouet ces évolutions continuelles avec les entreprises dites « électro-intensives » qui ne disposent d’aucun contrat à prix ferme.
Pour ce qui est des entreprises disposant de cette garantie, elles seront concernées par une hausse mécanique au moment du renouvellement de leur contrat de fourniture.
Pour ce qui est des particuliers, l’état à mis en place le fameux « bouclier tarifaire » qui offre l’opportunité de stopper la hausse à 4% du tarif réglementé de vente de l’électricité en 2022 ce qui permettra aux ménages de ne pas se voir imputer une hausse réelle de 12% en raison de la prise en charge de l’état qui s’élève à 10 milliards d’euros selon les calculs réalisés !
Grand artisan de cette mesure, le gouvernement a décidé de mettre en place différentes actions telles que :
– L’augmentation des ventes à prix réduit de la production d’EDF aux autres fournisseurs
– La baisse des taxes, en réduisant en particulier la contribution au service public de l’électricité
La politique du « quoi qu’il en coûte » menée par le gouvernement permettra-t-elle d’endiguer la forte hausse et l’impact de celle-ci vis-à-vis de l’évolution des tarifs de ces dernières semaines ?
Tout porte à croire que cette croissance du prix de l’électricité ne sera visible à court terme sur les factures des français en raison du bouclier tarifaire mis en place par l’Etat. Néanmoins à terme les effets de cette hausse se feront sentir.
Lorsqu’au mois de Septembre dernier, le premier ministre Jean Castex annonçait la mise en place de ce bouclier, le gouvernement et ses experts planchaient sur une hausse de 12% des prix de l’électricité en Février 2022. La vérité est tout autre avec une estimation par ces mêmes experts à une augmentation de l’ordre de 45% au lieu des 12% annoncés.
C’est la raison pour laquelle en voulant limiter cette augmentation à 4% le gouvernement prend en charge la différence du prix et se voit alourdir la charge de plus de 10 milliards d’Euros pour les finances publiques.
C’est la raison pour laquelle en voulant limiter cette augmentation à 4% le gouvernement prend en charge la différence du prix et se voit alourdir la charge de plus de 10 milliards d’Euros pour les finances publiques.
Cette hausse des prix est-elle durable ?
C’est une question qui demeure à ce jour sans réponse même si l’analyse des causes qui ont provoqué cette augmentation semble montrer que ces dernières tendent à perdurer dans le temps en raison des éléments suivants :
– Le vieillissement du Parc nucléaire français
– les réseaux de transport et de distribution datent majoritairement de l’époque des centrales nucléaires, époque à laquelle la notion de smart grid était inexistante ;
– Les aspects géopolitiques qui montrent des signes de tensions durables
– Dans l’hypothèse d’une forte reprise de l’économie, nous constatons que celle-ci pourrait être un facteur d’augmentation du prix de l’électricité.
Quelles sont les solutions afin de limiter cette hausse des prix ?
Dans la configuration actuelle, nous sommes dans une voie sans issue et la solution viendrait d’une action et d’une prise de conscience collective orientant notre consommation électrique de manière alternative et moins énergivore grâce au / à :
· Le développement des énergies renouvelables (EnR)
· la recherche de la sobriété énergétique
· la réduction des énergies fatales.
Développer les énergies renouvelables
Le 14 Décembre dernier à l’occasion d’une interview dans le journal La Tribune le Président de la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) indiquait que si la France avait respecté les préconisations énoncées il y a deux ans, le pays aurait aujourd’hui près de 3 Gigawatts supplémentaires et serait loin des préoccupations actuelles.
Renforcer la sobriété énergétique
C’est une des clés et c’est une solution facilement à notre portée en mettant sur la touche tout le gaspillage facilement évitable qui peut être fait en termes de chauffage et de lumière notamment.
Si nous nous en tenons à l’objectif énoncé dans le décret tertiaire, ce sont près de 40% des consommations d’énergie en 2030 et 60% en 2060 qui pourraient être sauvegardées. Notamment dans le secteur du bâtiment très énergivore.
Réduire les énergies fatales
Se définissant comme une énergie produite sans être utilisée, elles peuvent avoir pour source les systèmes EnR produisant de l’électricité (présence de vent ou d’ensoleillement) non évacuée (pour le On-Grid) ou non utilisée (pour le Off-Grid).
Une très grande source d’énergie fatale vient surtout des installations de production de chaud ou de froid et pour lesquels un excédent de production pourrait être réutilisé soit avec un échangeur de chaleur soit avec un ORC.
C’est ici que le numérique et le digital ont un grand rôle à jouer afin de limiter les déperditions d’énergie.
Si vous souhaitez obtenir les meilleurs tarifs et ainsi réduire votre facture énergétique, n’hésitez pas à nous contacter pour un audit et une analyse entièrement gratuite.