Même si elles restent toujours légèrement inférieures à la période d’avant COVID, le nombre de défaillances d’entreprises est en progression exponentielle.
Une accélération notable depuis l’automne 2022
C’est en tout cas ce que révèlent les ultimes informations données par la Banque de France concernant les défaillances d’entreprises qui continuent de progresser sans discontinuer depuis la saison automnale 2022.
Si nous additionnons les chiffres au cours des 12 derniers mois écoulés, nous ne comptons pas moins de près de 44 000 défaillances alors que nous en dénombrions moins de 30 000 sur l’année précédente.
Cette tendance à la hausse se vérifie pour tous les secteurs d’activité, mais il semble que les PME et les grandes entreprises. Les grandes entreprises souffrent particulièrement de défaillances avec une hausse de 46.2% depuis 2019 selon les chiffres exposés par la Banque de France.
Si nous devions faire un comparatif avec la période pré-COVID, nous constatons que sur une année, le nombre de défaillances est, malgré tout, légèrement en-dessous de celles constatées durant cette période mentionnée.
Et en retraçant la chronologie des événements, nous constatons que les défaillances ont fortement reculé dès lors que la crise pandémique a commencé, et cela à la suite de la modification temporaire des dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements. Puis suite aux mesures publiques de soutien en trésorerie permettant d’éviter cet état de cessation des paiements.
Dans ce contexte, et malgré les difficultés persistantes couplées à une crise sociale bien présente, la Banque Centrale souhaite avancer des arguments rassurants indiquant via son gouverneur François Villeroy de Galhau : « La croissance devrait être de 0,6% sur l’année, au lieu de 0,3%. Nous devrions donc effectivement échapper à la récession. L’inflation était prévue à 6% de hausse sur l’année : elle serait désormais plutôt à 5,4%, essentiellement à cause de la modération des prix de l’énergie. Malgré ces deux bonnes nouvelles, il faut rester très mobilisé sur ces deux fronts. »