Le 4 avril dernier, Bruxelles accueillait une réunion réunissant les membres du Conseil de l’Énergie transatlantique afin de traiter des sujets en lien avec les perspectives d’approvisionnement de l’Europe en Gaz Naturel Liquéfié (GNL) américain pour la saison hivernale prochaine.
Un niveau important d’approvisionnement sera maintenu entre les deux blocs
L’hiver qui s’achève a vu les USA nous fournir cette ressource en quantités substantielles et dans un communiqué cosigné par l’Union Européenne et les Etats-Unis, les deux acteurs se sont engagés « à travailler pour maintenir un niveau élevé d’approvisionnement en GNL américain vers l’Europe en 2023, d’au moins 50 milliards de m³. […] Cela est nécessaire compte tenu de la situation difficile de l’approvisionnement et de la nécessité d’assurer le remplissage des stocks pour l’hiver 2023-2024”.
À ce jour, nous ne disposons d’aucune information au sujet de la partie financière liée à ces transactions et à la commercialisation de GNL entre les deux parties. Et dans une déclaration datant de la fin d’année 2022, Bruxelles indiquait que la collaboration entre l’UE et les Etats-Unis visait à entretenir des relations commerciales qui permettraient de “garantir l’approvisionnement et le remplissage des stocks en 2023 à des prix reflétant les fondamentaux économiques”.
Les Etats-Unis aux côtés de l’Europe dans sa guerre énergétique contre la Russie
Le chef de la diplomatie Américaine Antony BLINKEN a indiqué que suite au conflit opposant la Russie à l’Ukraine, l’UE et les USA “ont travaillé comme jamais auparavant pour aider à rendre l’Europe plus sûre sur le plan énergétique ”et « En 2022, les États-Unis ont exporté 56 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Europe. Cela représente 40 % des importations totales de l’Europe. C’est une augmentation de 140 % par rapport à nos exportations de GNL vers l’Europe l’année précédente »
Au début du mois d’Avril, nous estimons que les réserves de gaz à l’échelle européenne s’élèvent à 56% de remplissage, soit près de deux fois plus que ce que nous observons en période conjoncturelle dite « normale » sans conflit mondial comme nous l’observons aujourd’hui.
L’ensemble des membres de l’UE ambitionne un taux de remplissage de leurs réserves de 90% d’ici le début de la saison hivernale prochaine.