En France, la récente enquête économique mensuelle menée par l’Insee met en lumière une dégradation significative de la confiance des industriels, atteignant son niveau le plus bas depuis août 2020. Les perspectives de production et les attentes en matière de commandes connaissent une forte diminution, reflétant ainsi des inquiétudes croissantes au sein du secteur. Cette tendance pourrait avoir des implications considérables sur l’activité économique et la dynamique des entreprises dans les mois à venir.
Les tensions sur l’approvisionnement maintiennent les prix du gaz élevés.
Les prix du gaz ont récemment augmenté en raison de travaux de maintenance imprévus sur le champ gazier de Sleipner, ce qui affecte les exportations de gaz norvégien. Ces interventions non planifiées perturbent la production, entraînant une réduction de l’offre sur le marché. Par conséquent, cette situation contribue à la hausse des prix, soulignant ainsi la fragilité de l’approvisionnement énergétique et ses répercussions sur le marché global du gaz.
Le CAL25 a franchi le seuil des 40 €/MWh pour la première fois depuis le 30 août dernier, clôturant ainsi la semaine bien au-dessus de sa moyenne annuelle de 34,95 €/MWh. Ce pic de prix est également influencé par l’expiration, prévue pour le 1er janvier prochain, du contrat régissant les flux de gaz via le gazoduc Russie-Ukraine. Cette situation contribue à la hausse des tarifs, alors que l’Europe se prépare à entrer dans la saison hivernale, accentuant les préoccupations liées à l’approvisionnement énergétique.
- Cal-25 : 41,428 €/MWh = +9,21 %
- Cal-26 : 35,507 €/MWh = +5,62 %
- Cal-27 : 29,565 €/MWh = +2,59 %
Evolution du prix du Gaz depuis 1 an (en MWh)
Evolution du prix du Gaz depuis 1 mois (en €/MWh)
Les prix de l’électricité reflètent l’augmentation des coûts du gaz et du carbone.
Les tarifs de l’électricité connaissent une pression à la hausse, principalement en raison de l’augmentation des prix du gaz et du dioxyde de carbone (CO2). Cette dynamique est largement liée aux fluctuations du marché de l’énergie, où le coût des combustibles fossiles influence directement le prix de l’électricité. Alors que les coûts du gaz continuent d’augmenter, les producteurs d’électricité sont contraints d’adapter leurs tarifs pour compenser ces hausses. De plus, l’augmentation du prix du CO2, liée aux politiques environnementales visant à réduire les émissions, exerce également une pression supplémentaire sur les coûts de production électrique. Cette situation soulève des préoccupations quant à l’impact sur les consommateurs et la compétitivité des entreprises dans un contexte énergétique de plus en plus incertain.
- Cal-25 : 75,65 €/MWh = +5,77 %
- Cal-26 : 66,55 €/MWh = +3,48 %
- Cal-27 : 63,52 €/MWh = +2,07 %
Évolution du prix de l’électricité depuis 1 an (en €/MWh)
Évolution du prix de l’électricité depuis 1 an (en €/MWh)
Le prix du carbone augmente considérablement.
Au-delà des fluctuations spéculatives, le marché du carbone est également influencé par l’augmentation des prix du gaz. Cette corrélation s’explique par le fait que les coûts du gaz, en tant que source d’énergie clé, impactent directement les prix du carbone, souvent utilisés comme un indicateur des coûts des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, alors que les tarifs du gaz s’élèvent, le prix du carbone tend à suivre cette tendance, révélant une interconnexion entre les différents segments du marché de l’énergie et des émissions. Cette dynamique souligne l’importance de surveiller les marchés énergétiques dans leur ensemble pour comprendre les facteurs qui influencent le prix du carbone.
- 66,97 €/MWh = +7,53 %
Les tensions géopolitiques relancent les prix du pétrole.
Les prix du pétrole ont fortement augmenté au cours de la semaine passée, alimentés par les craintes d’une escalade des tensions au Moyen-Orient qui pourrait perturber l’approvisionnement mondial. Toutefois, ces prix pourraient s’assagir dans les prochains jours, la situation s’étant quelque peu stabilisée après que les frappes israéliennes ont épargné les infrastructures énergétiques iraniennes. Cette absence de dommages directs sur les sites clés de production en Iran contribue à apaiser, du moins temporairement, les inquiétudes concernant l’offre de pétrole brut sur le marché global.
- 75,30 $/b = +3,07 %