Les prix du pétrole ont rebondi vendredi en raison du conflit entre Israël et le Hamas, tandis que les prix du gaz en Europe ont atteint de nouveaux sommets depuis février.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour une livraison en décembre augmentait de 3,67% à 89,16 dollars, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour une livraison en novembre progressait de 3,80% à 86,06 dollars.
Aux prémices du conflit entre Israël et le Hamas, les préoccupations concernant une possible extension du conflit aux pays voisins ont augmenté, ce qui a entraîné une hausse des prix pour les deux principales références du pétrole.
« Le contexte inflammable au Moyen-Orient pourrait facilement conduire à des pénuries d’approvisionnement considérables » indique Tamas Varga, dans son rôle d’analyste chez PVM Energy.
L’Iran est sous les feux des projecteurs en raison de son soutien inconditionnel au Hamas. Bien que Téhéran ait longtemps apporté son soutien au mouvement islamiste palestinien, les dirigeants iraniens prétendent ne pas être impliqués dans l’attaque lancée par le Hamas contre Israël samedi dernier, Israël étant l’ennemi déclaré de la République islamique.
Les sanctions envisagées
Parallèlement, les États-Unis ont révélé jeudi les premières sanctions, ciblant deux entreprises russes pour avoir enfreint le plafond du prix du pétrole fixé à 60 dollars le baril, une année environ après que plusieurs pays occidentaux aient instauré cette mesure.
Le Trésor américain « a qualifié ces mesures de nouvelle phase dans la mise en œuvre d’une politique visant à limiter le flux d’argent vers la Russie pour financer sa guerre en Ukraine », commentent les analystes de DNB selon les analystes de DNB.
Ils indiquent que « L’application de sanctions plus sévères de la part des Etats-Unis contre la Russie et l’Iran pourrait potentiellement resserrer l’équilibre du marché pétrolier ».
En ce qui concerne le gaz naturel en Europe, le contrat à terme du TTF néerlandais, qui est largement considéré comme la référence européenne, est resté relativement stable, atteignant 53,42 euros par mégawattheure (MWh) après avoir brièvement atteint 56,10 euros le MWh, son niveau le plus élevé depuis début février.
« Outre l’incertitude géopolitique liée à l’éclatement de la guerre au Moyen-Orient, (les dommages sur un) gazoduc en mer Baltique et l’implication présumée de la Russie font craindre que des événements similaires ne se produisent sur d’autres gazoducs, plus critiques, en Europe » informent les analystes d’Energi Danmark.
Le président finlandais Sauli Niinistö a déclaré mardi que la fuite sur le gazoduc reliant la Finlande à l’Estonie en mer Baltique, causant son arrêt dimanche dernier, semble résulter d’une « intervention extérieure », bien qu’il n’ait pas fourni de détails supplémentaires.
Les agences de renseignement finlandaises ont évalué que la menace d’opérations russes contre les infrastructures finlandaises avait augmenté depuis que le pays a rejoint l’OTAN.