Comme mentionné dans un précédent article, les prix de l’énergie s’envolent en cette période de nouvelle vague de crise sanitaire en Europe et les prix du gaz ne font, de facto, pas exception.
La position de la Russie dans le contexte énergétique mondial est centrale et la mise en service prochaine du gazoduc Nord Stream 2 représente une opportunité positive, selon Moscou, dans le but de retrouver un équilibre sur le marché du gaz au niveau européen et mondial !
Nord Stream 2, une mise en service des plus bienvenues
Selon Dimitri Peskov, l’actuel porte-parole du Kremlin qui a été contacté par téléphone tout récemment : «Il ne fait aucun doute que la mise en service la plus rapide possible de Nord Stream 2 équilibrera considérablement les paramètres de prix du gaz naturel en Europe»
En parallèle, Goldman Sachs, leader mondial de la baEn parallèle, Goldman Sachs, leader mondial de la banque d’investissement des marchés de capitaux et de la gestion d’actifs, offre une analyse qui tend à expliquer le fait que les prix atteignent des records en raison du niveau exceptionnellement bas de stockage de cette ressource naturelle en dépit de la prévision d’un hiver rude.
La raison de ces faibles stocks réside dans le fait que la Russie, premier producteur mais aussi premier exportateur mondial de gaz naturel à considérablement revu à la baisse le niveau de ses exportations au cours de ces derniers mois. Cela coïncide avec cette période pandémique au niveau mondial et une demande particulièrement forte sur le vieux continent par la même occasion ce qui constitue un souci majeur.
Dans cette conjoncture de demande haussière en Europe, il se trouve que la demande sur le continent asiatique fut aussi croissante, ce qui a eu pour conséquence de mettre en tension le marché du gaz naturel liquéfié.
De retour sur le continent européen e avec la reprise économique que nous connaissons, nous constatons que la forte hausse du prix du carbone a permis de soutenir la demande en encourageant la transition du charbon vers le gaz.
La baisse des exportations russes pointées du doigt
Les soucis rencontrés par les Russes au niveau des infrastructures de production sont la cause officielle rapportée pour expliquer la baisse des volumes produits. Néanmoins certaines thèses laissent entendre que le Kremlin utilise cette stratégie ou ce stratège afin de faire grimper la pression sur le prix dans l’unique but d’encourager la mise en service rapide du nouveau gazoduc Nord Stream 2 pourtant très remis en question.
Le gaz fait exploser les cours de l’électricité
Dommage collatéral de la hausse des prix du gaz, nous observons une augmentation exponentielle parallèle des prix de l’électricité. La raison est simple et réside dans une relation de cause à effet : le prix de gros de l’électricité ne dépend pas du coût moyen de production, mais du coût de production de la dernière centrale appelée pour venir équilibrer le réseau électrique. Or, cette « dernière centrale » est souvent une centrale au gaz ou au charbon.
Avec l’hiver arrivant et les prévisions de froid extrême annoncée, les spécialistes sont inquiets et craignent que cette tendance entraine une nouvelle augmentation des prix qui pourraient avoir des conséquences dévastatrices sur des secteurs à fort besoin en ressources énergétiques mais aussi sur la facture des consommateurs !