Le gouvernement est disposé à prolonger le blocage tarifaire du gaz
C’est un enjeu majeur du pouvoir d’achat pour les ménages qui s’est joué il y a quelques semaines avec le ministère de l’économie et des finances qui s’est prononcé favorablement à l’idée de prolonger le blocage des prix du gaz au-delà de la date initialement prévue de Juin 2022.
Le ministre lui-même, Bruno Le Maire, avait indiqué qu’il était « indispensable de continuer à protéger les Français contre les risques de [nouvelle] augmentation du prix du gaz », conséquence directe de la guerre qui oppose les Russes et Ukrainiens.
L’attaque russe envers l’Ukraine a eu pour répercussion directe l’augmentation exponentielle et effrénée des prix du gaz, en particulier sur les échéances à terme, provoquant le gel par certains fournisseurs de gaz de leurs cotations.
L’initiative d’une possible extension du gel tarifaire des prix du gaz a déjà été envisagée à l’occasion de la mise en place de ce dispositif. Néanmoins, l’État n’était pas dans l’optique d’y avoir recours en pensant à une baisse des prix une fois le printemps arrivé.
Application du gel tarifaire aux copropriétés : la réflexion continue
Cette mesure de blocage des prix du gaz qui a pris effet le 1er novembre dernier et qui devait s’achever le 30 juin 2022 ne concernait, en effet, que les consommateurs résidentiels individuels par le biais de l’extension du tarif réglementé à l’ensemble des fournisseurs d’énergie.
Mais en raison de l’envolée des prix, le ministère de l’Economie a décidé d’étendre ce dispositif aux logements collectifs qui ne sont pas éligibles aux tarifs réglementés tels que :
– grandes copropriétés chauffées à l’aide de chaudière à forte puissance ou d’un réseau de chaleur
– logements sociaux
– Etc…
Ainsi, une compensation financière est envisagée pour les ménages qui bénéficieront d’un rééquilibrage équivalent à la hausse subie entre le 1er Novembre 2021 et le 30 Juin 2022
Le gouvernement justifie cela en indiquant : « Les foyers concernés n’auront aucune démarche à effectuer pour percevoir cette compensation, elle sera répercutée automatiquement sur leurs charges, suivant un dispositif dont la mise en œuvre est en cours de discussion avec les fournisseurs de gaz, les chauffagistes, les réseaux de chaleur, les représentants des bailleurs sociaux et des syndics de copropriétés. »
Pour ce qui est des entreprises, quelles sont les mesures prises pour les protéger face à la crise du gaz ?
Le gouvernement est déjà venu en aide aux sociétés afin d’endiguer la hausse des prix de l’électricité en ayant recours à la baisse de la CSPE, cependant aucun dispositif n’est pour l’heure annoncé pour compenser l’augmentation des prix du gaz.
Cela alors même que le conflit Ukraino-Russe avec des conséquences directes sur les cours des prix du gaz avec Le 25 février, le Cal-23 traitait à 61,40 €/MWh. L’an dernier, à la même date, le Cal Année + 1 traitait à 16,28 €/MWh.